Le Père Noël vient aussi à Téhéran

L’Iran, bien que musulman, héberge de nombreuses minorités confessionnelles — souvent persécutées à différents degrés —, dont environ 100 000 chrétiens. Depuis quelques années, la fête de Noël rencontre un succès grandissant auprès des Iraniens, et plus particulièrement dans la capitale.

Au premier abord, Téhéran n’a pas l’air d’une étape privilégiée pour le père Noël. Mais de nombreux Iraniens, y compris musulmans, adorent le kitsch de Noël, dans un pays parmi les plus sûrs de la région pour les chrétiens.

Des Iraniennes regardent les décorations de Noël dans des boutiques de Téhéran, le 24 décembre 2016.
Des Iraniennes regardent les décorations de Noël dans des boutiques de Téhéran, le 24 décembre 2016.

Courant décembre, les clients ont afflué dans le quartier arménien de Somayeh, qui compte la plus grande concentration de chrétiens de la ville, pour acheter de faux sapins de Noël, des boules, des rennes et des bonshommes de neige en plastique.

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Shiraz-Persépolis : quand l’Iran accueillait un festival d’art

Dernière affiche du festival_des_arts de Shirâz-Persépolis (Musée d'art moderne de Paris)
Voir description à la fin de l’article.

De 1967 à 1977, le festival des arts de Shirâz-Persépolis (جشن هنر شیراز) s’est déroulé à Shirâz et Persépolis, Cette manifestation culturelle a accueilli des artistes du monde entier. Elle fut annulée au lendemain de la Révolution islamique.

Pendant 12 ans, le site antique de Persépolis a vu passer des spectacles qui mélangeaient allègrement la tradition persane au travail d’avant-garde d’artistes occidentaux.

Des musiciens tels Iannis Xenakis, John Cage, Gordon Mumma et Karlheinz Stockhausen y ont croisé des musiciens traditionnels balinais, une formation de Radio France, l’ensemble de percussion de Strasbourg, mais aussi Yehudi Menuhin ou Ravi Shankar.

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L’Iran, un géant à venir ?

L’accord sur le nucléaire iranien a permis, en 2016, la levée progressive des sanctions économiques qui touchaient le pays. Le Dessous des Cartes s’intéresse au retour de l’Iran sur la scène internationale, aux défis économiques que le pays doit relever et à son rôle politique et diplomatique dans une région très instable.

Avènement de Réza Shâh Pahlévi

Portait officiel de Réza Shâh Pahlévi

Après avoir jeté ses derniers feux sous la dynastie séfévide, la Perse est tombée au XIXe siècle sous la coupe d’une dynastie d’origine turque, les Qadjars. Le pays a alors végété, sans même qu’une puissance européenne éprouve l’envie de s’en emparer ! Les Qdjars ont abandonné Ispahan et déplacé leur capitale à Téhéran, une ville terne, coupée du reste du monde, sans une administration digne de ce nom.

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Dance en Iran: Past and Present

Dance in Iran: Past and PresentLa danse est l’un des sujets culturels qui sont parmi les plus grands défis en Iran. Culturellement, la danse constitue l’une des branches les plus riches et les plus étendues de l’art, en ayant une longue tradition et une longue histoire. Mais dans l’Iran d’aujourd’hui, la danse est automatiquement considérée comme une question politique, même si les danseurs ne le voient pas de cette façon. En dépit du fait que l’Iran est considéré comme l’un des plus anciens centres de la culture de la danse, elle a toujours fait face à de nombreux défis dans sa longue histoire, en particulier après l’arrivée de l’Islam en Perse.

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Les deux rêveurs

Dans la ville d’Ispahan, en Perse, vécut autrefois un paysan très misérable. Il n’avait pour tout bien qu’une humble maison basse couleur de terre ensoleillée. Devant cette maison était un champ de cailloux, au bout de ce champ une source et un figuier. C’était là tout son bien.

Figuier

Cet homme, qui travaillait beaucoup pour peu de récolte, avait coutume, quand le cadran solaire à demi effacé sur sa façade indiquait l’heure de midi, de faire la sieste à l’ombre de son figuier. Or, un jour, comme il s’était endormi, la nuque contre le tronc de son arbre, un beau rêve lui vint. Il se vit cheminant dans une cité populeuse, vaste, magnifique. Le long de la ruelle où il marchait nonchalamment étaient des boutiques foisonnantes de fruits et d’épices, de cuivres et de tissus multicolores. Au loin, dans le ciel bleu, se dressaient des minarets, des dômes, des palais de couleur d’or.

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Avec les derniers nomades d’Iran

Femmes kachkaï dans la province de Fars.
Femmes kachkaï dans la province de Fars.

L’Iran est un carrefour où cohabitent de nombreuses ethnies parlant de multiples idiomes. Parmi elles, des peuples nomades : les Bakhtiaris, en Iran méridional, parlant un dialecte lori ; les Kachkaïs, le plus grand groupe nomade de la plnète, dans le Fars et la Province d’Ispahan. Ces derniers parlent le kachkaï, une langue azérie. L’Obs vient de leur consacrer un reportage photographique.

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Rencontre avec les Bretons de Téhéran

Bretons d’ailleurs vous emmène vers une destination qui commence à s’ouvrir au tourisme : l’Iran. Vous replongerez dans la Perse antique à Persépolis, vous découvrirez des arts et une architecture riches et raffinés à Chiraz, Ispahan, Kashan, mais aussi la religion à Qom, et bien sûr vous ferez la connaissance de Bretons à Téhéran, la capitale du pays.