Ces aquarelles proviennent d’un manuscrit relié rédigé par un rammal — ou devin — à Ispahan, en Iran. Selon Ali Karjoo-Ravary, les peintures ont été ajoutées une ou deux décennies après la composition du texte — un traité sur les sorts et les démons, « entre autres créatures, qui sont associées à chaque signe du zodiaque ». Les tableaux, poursuit Karjoo-Ravary :
sont accompagnées de prescriptions rituelles pour traiter avec les différentes créatures. L’auteur attribue ses connaissances au Salomon biblique, connu pour son pouvoir sur les démons et les esprits.
Les guerres gréco-persanes, qui se sont déroulées entre 499 et 449 avant notre ère, étaient une série de conflits au cours desquels les cités-États grecques, et en particulier Athènes, ont lutté contre les avancées militaires de l’Empire perse, qui s’étendait à perte de vue. Aujourd’hui, on se souvient d’événements aussi célèbres que les batailles de Marathon (490 avant notre ère) et des Thermopyles (480 avant notre ère). Cependant, les récits historiques de ces conflits nous viennent uniquement de sources grecques, ce qui signifie qu’ils sont inévitablement et ouvertement partiaux.
Plongée au cœur d’un culte romain venu d’Iran au musée d’archéologie Saint-Raymond à Toulouse.
MITHRA EN ORIENT
Mithra est un dieu très ancien issu des mondes iranien et indien. La première mention écrite le concernant se trouve dans un traité d’alliance proche-oriental daté du XIVe siècle avant notre ère. Il est, dès cette haute époque, l’une des principales divinités du zoroastrisme, religion pratiquée par certains peuples de l’Iran oriental et d’Asie centrale. En langue iranienne, le nom de Mithra signifie « contrat ». Mithra est donc un dieu juge, qui apporte prospérité et abondance à ceux qui tiennent parole, et punit ceux qui trahissent. C’est, semble-t-il, depuis l’Asie mineure, que le dieu gagne l’Empire romain au Ier siècle. On peut supposer que Rome a absorbé, en même temps que Mithra, certains concepts de ce monde gréco-oriental. Il n’est toutefois pas possible d’établir une filiation directe entre le culte romain et ces vénérations plus anciennes de Mithra en Orient.
Il y a quelques mois, la presse internationale a fait écho d’une découverte archéologique majeure : un chercheur français, François Desset, est parvenu à déchiffrer l’un des plus anciens systèmes d’écriture de l’humanité, l’Élamite linéaire. Pour le premier rendez-vous du cycle de conférences AGORA ARTEM, François Desset a présenté ses travaux, accompagné de chercheurs de l’Atelier national de recherche typographique, qui collaborent aujourd’hui avec lui pour numériser cette écriture.
Cycle de conférence AGORA ARTEM #1 Mardi 19 octobre 2021, Auditorium du Musée des beaux-arts de Nancy.
Détail d´un relief de la délégation Lydienne (Apadana, escalier Est) à Persépolis (Takht-e Jamshid). Photo Phillip Maiwald (Travail personnel, copyleft : Multi-licence avec GFDL et Creative Commons CC-BY-SA-3.0 et versions plus anciennes (2.5, 2.0 et 1.0).
Dès que la nuit est tombée, des fusées partent des terrasses ou des cours de toutes les maisons ; les gens les plus graves prennent un plaisir extrême à courir au milieu des pièces d’artifice qu’ils enflamment eux-mêmes, sans s’inquiéter des robes brûlées, des barbes et des cheveux roussis ; la joie la plus bruyante éclate de tous côtés.
« Le solstice d’hiver était pour nous un moment heureux. Anahita vint me prendre chez moi pour aller au restaurant avec des amis afin d’y célébrer Shab-e Yalda. Nos festivals étaient pour nous, Iraniens, un moyen de nous retrouver pour partager des événements culturels qui faisaient notre identité. C’était vital. Je passai une soirée merveilleuse. Maryam était également présente et elle m’a demandé si je m’étais fait avoir par « mon » Français. »
Extrait du roman La Tulipe et le Coquelicot à découvrir ici.
Ce premier roman est un voyage culturel qui est la toile fond pour des relations amicales et amoureuses entre personnes d’origine différentes.
L’histoire débute à Montréal. Jila et Mael, deux immigrants, échangent sur leurs difficultés dans leur pays d’adoption et leur culture respective. Une amitié grandira au travers d’un lien épistolaire avant de se défaire de manière brutale.
Le vol d’un objet sacré appartenant à Jila l’obligera à renouer le contact avec son ancien ami. Ils vont apprendre à s’apprivoiser et à développer une relation de connivence, lors d’un périple inexplicable en Iran, pour essayer de le récupérer. Jila reviendra seule à Montréal où sa vie reprendra sous un jour nouveau. De son côté, Mael, grièvement blessé, sera dans l’impossibilité de rentrer. Comme pour son amie, son existence prendra un nouveau virage au sein d’une famille iranienne qui le cache et le protège.
20 mars. — Fête du nouvel an, Norouz. — « Je me promène de bonne heure dans les allées de Goulistan, comme chaque matin, en attendant le lever du roi, quand je l’aperçois sortant seul de la porte de l’Orangerie. Le chah me fait signe de venir. Je vais à lui. Il tient relevé de la main gauche le pan de sa tunique plein de turquoises ; après un assez long triage, il retire du tas trois des plus grosses, les examine en tous sens et en choisit une plus foncée que les deux autres et de forme plus régulière, qu’il m’offre en me disant : “C’est pour vos étrennes.”
Images recadrées de (à gauche) « Khânom ʻIsmat al-Dawlah » vers le milieu/la fin du XIXe siècle, provenant de la collection de l’Institut d’études historiques contemporaines iraniennes (5216-3 ع), et (à droite) une image du « Taj al-Saltanah » d’Ivanov (Roussie-Khan) datant d’environ 1909/1910. Avec l’aimable autorisation de Women’s Worlds in Qajar Iran.
L’histoire déformée est parfaitement incarnée dans un récent mème viral qui dépeint une princesse persane du XIXe siècle avec des poils sur le visage, et qui affirme que treize hommes se sont suicidés à cause de leur amour non partagé pour elle. Bien qu’il échoue lamentablement sur le plan de la précision historique, le mème réussit à démontrer avec quelle facilité le piège à clics viral obscurcit et éclipse les histoires riches et significatives du passé.