Yazd est l’une des plus anciennes villes du monde. Elle est située sur le plateau central iranien et elle est entourée de lacs salés et de déserts. Elle abrite, outre la plus vieille mosquée d’Iran, les tours du silence, des structures circulaires utilisées pour les rites funéraires des zoroastriens. Yazd est d’ailleurs la capitale du zoroastrisme, une très ancienne religion monothéiste.
C’est un dédale de rues ocre hérissées de tours étranges, plongées dans le noir absolu dès que le soleil disparaît. Les habitants vous parlent avec cet accent chantant et doux qu’ils partagent avec ceux d’Ispahan. Ils se détournent de leurs affaires pendant une heure ou une journée pour faire les honneurs de cette ville au calme mystique, qui, selon l’UNESCO, est l’une des plus anciennes du monde.
Dans cette cité oasis située entre le désert du Dasht-e Kavir au nord et celui du Dasht-e Lut au sud, à plus de 700 kilomètres de Téhéran, on prend le temps. Une jeune femme sort de sa maison en pisé, dont le toit plat est dominé par ces « tours du vent », les badgir, une spécificité de la ville. Elle tient à nous expliquer dans le détail ce système original de ventilation qui permet, pendant l’été brûlant, de faire circuler l’air pour refroidir l’intérieur des maisons.
Chez les plus riches, nomades, au sein même de leur demeure, l’amplitude des températures pousse à prendre ses quartiers d’hiver, d’été et même d’automne et de printemps dans différentes ailes de la maison, selon leur orientation. Les villas sont approvisionnées en eau par des qanat, ces canaux souterrains qui détournent les sources des montagnes et dont le mécanisme constitue encore aujourd’hui un cas d’école pour les universités d’architecture du pays.
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