Benjamin Martinie n’aurait jamais imaginé partir un jour en République islamique. En ce début d’année 2016, le jeune Parisien et son ami Baptiste Le Bihan surfent sur Internet à la recherche d’une destination « originale ». Surnommé « Tolt », le réalisateur et photographe s’est spécialisé dans la création de courts-métrages sur des contrées « inattendues ». Sur un site de vols à bas prix, les deux jeunes de 25 ans tombent sur des billets à 200 euros. Destination… la République islamique d’Iran, pays des mollahs et des sulfureux Gardiens de la révolution, dont le programme nucléaire controversé a défrayé la chronique !
« Au départ, c’était à moitié une blague », se souvient Benjamin. « D’autant qu’avec ma tête de Français [le réalisateur est roux, NDLR], je ressentais une certaine appréhension. Mais plus j’ai cherché des informations sur le pays, plus j’ai été rassuré, et plus j’avais envie de partir. Et les Iraniens autour de moi m’ont encouragé à y aller. » L’un d’entre eux, un dénommé Reza Faali, rencontré dans les toilettes d’un restaurant parisien (sic), leur ouvre son carnet d’adresses familial. Et leur promet un voyage inoubliable.
Logés chez l’habitant
Durant deux semaines, les deux baroudeurs ne dépensent en tout et pour tout que 1 100 euros, billet d’avion compris. « Nous avons quasiment tout le temps été logés, gratuitement. Les seules choses que l’on ait achetées, ce sont des cadeaux, pour nos hôtes. » Voyageant en bus pour moins de trois euros le trajet, ou en avion (trente euros le billet intérieur), les touristes découvrent les splendeurs de l’Empire perse plurimillénaire. La merveilleuse Persépolis, berceau de la civilisation, la romantique Shiraz et ses envoûtants poètes, mais aussi la mosaïque de paysages, des stations de ski jusqu’au désert, comme celui de Maranjab, à une heure et demie de Téhéran.
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Voir aussi : « “Partir en vacances en Iran, vous êtes fous !” Vraiment ? »