Comme chacun le sait, l’Iran est célèbre dans le monde entier pour ses tapis persans (entre autres !). Malgré le scepticisme des Iraniens, Dominique Chevalier, un habitué du pays qu’il sillonne depuis de nombreuses années, à réussi à insuffler un vent de modernité dans la tradition.
L’Iran, il le connaît mieux que les Iraniens. En vingt-cinq ans, Dominique Chevalier, 69 ans, y est venu une quarantaine de fois. De Tabriz à Kerman, de Mashhad à Chiraz, de Téhéran à Ispahan… il a sillonné tout le pays. Eh bien, à chaque fois qu’il débarque, chiffonné, à l’aéroport Khomeini, après huit, dix heures de vol et une escale épuisante, il ressent la même transformation : « Je change de rythme, de logiciel. Je fonds. Je vois ces familles aux arrivées attendre un proche à n’importe quelle heure de la nuit. Elles se sont levées à 3 heures, 4 heures, elles débordent de chaleur, de sollicitude… En Iran, l’accueil, c’est sacré. »
C’est comme s’ils voulaient endosser votre fatigue, vous débarrasser du stress du voyage, balayer vos peurs, vos préjugés. Passé le contrôle des passeports, vous allez retrouver le ciel rose de l’aube orientale et… les légendaires embouteillages de Téhéran, bloqué dès 6 ou 7 heures du matin. Pas de panique. Les Iraniens sont là. Soucieux de votre bien-être : « Âb mikhaï ? » (Tu veux de l’eau ?). Le taxi fait tout pour vous rassurer. « On arrive bientôt… » Bientôt, c’est dans une heure tant le trafic est déjà dense. Téhéran possède pourtant un métro flambant neuf, entamé par les Français il y a quarante ans, et terminé par les Chinois récemment. Quatre lignes qui traversent cette ville immense du sud au nord et d’est en ouest. Mais encore aucun tronçon ne vous emmène à l’aéroport. Il paraît que c’est prévu. Avec la fin de l’embargo, les Français devraient se dépêcher de reprendre la main…
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