Le 26 octobre 1967, Mohammad Rezâ Shâh Pahlavi (محمد رضا شاه پهلوی) était couronné le jour de son anniversaire. Il a été le second et dernier monarque de la dynastie des Pahlavi Homayouni.
La cérémonie du couronnement s’est tenue dans le palais du Golestan. L’accession de Reza Pahlavi en tant que souverain de l’Iran a été grandiose :
« 15 000 soldats forment une haie d’honneur sur les 17 km du trajet depuis le palais de Niavaran. Le carrosse d’ébène et de perles aux vitres blindées ainsi que les voitures de la suite roulent sur les mille tapis persans recouvrant les rues de Téhéran. Des avions spécialement affrétés larguent 17 532 roses, autant de fleurs qu’il y a eu de journées dans la vie du roi. Parmi les Joyaux de la couronne iranienne déployés pour cette cérémonie, figure dans la salle du couronnement du palais du Golestan le Trône du Paon sur lequel prend place le chah qui a ceint l’épée royale et revêtu le manteau impérial avant de se poser sur la tête la couronne impériale de la dynastie Pahlavi, tendue par un groupe de militaires.
Puis la cérémonie prend une tournure sans précédent : la reine se lève, se met en face du trône de son époux, et huit dames d’honneur viennent la revêtir d’un grand manteau de velours vert foncé aux motifs persans en strass. Puis elle s’agenouille, et, geste unique dans l’histoire post-islamique de la Perse, elle est couronnée par le Chah. Ce dernier tient en effet à marquer une fois de plus son attachement à l’importance de la femme, lui qui a donné à son épouse le titre de Chahabanou (« épouse royale »), chose également unique, alors que Farah Pahlavi avait, l’année précédente (1966), reçu un statut spécial tout aussi inédit, qui lui permettait d’exercer la Régence dans le cas où son mari mourait, jusqu’à ce que le prince héritier eut atteint l’âge de régner. » (Source : Wikipédia)
Le règne de Mohammad Rezâ Shâh Pahlavi a pris fin le 11 février 1979, lors de la Révolution islamique.
Le discours du shâh à l’issu du couronnement
« Je remercie Dieu qui m’a donné la possibilité de rendre à mon peuple et à mon pays tous les services qu’il était en mon pouvoir de leur rendre, a déclaré l’empereur dans son allocution. Je demande également à Dieu que, dans I’avenir, je puisse continuer à servir mon peuple comme je l’ai fait jusqu’à maintenant. Le seul but de ma vie, c’est l’honneur et la gloire de mon peuple et de mon pays. Je n’ai qu’une seule espérance : garder l’indépendance et la souveraineté de l’Iran et faire progresser le peuple iranien. Pour atteindre ce but, je serai prêt, s’il le fallait, à offrir ma vie. » En cet instant où je pose sur ma tête la couronne du plus ancien empire du monde et que, pour la première fois dans l’histoire, la chahbanou d’Iran a ceint, elle aussi, la couronne, je me sens de plus en plus près de mon noble peuple si fier de ses traditions nationales et je souhaite que ce peuple soit toujours protégé par la bénédiction divine.
« Que Dieu tout-puissant, a conclu le chah, me permette de donner aux prochaines générations un pays heureux et une société prospère et que mon fils, le prince héritier, demeure lui aussi, sous la protection divine dans l’accomplissement de la tâche importante qu’il aura à porter sur ses épaules. »
Voir aussi :
« Il y a 50 ans, le couronnement du chah d’Iran et de Farah Diba » (26 octobre 2017)