Le gouvernement ne sait plus quoi inventer pour discriminer les femmes. On se souvient des 47 000 Iraniennes renvoyées à leur retour de congé maternité en août dernier. Il semble que le ministère de l’Éducation a donné le ton en plafonnant à 10 % le nombre de femmes recrutées lors du dernier concours qui s’est tenu le 18 septembre.
Si tous les ministères suivent cet exemple, la situation des Iraniennes risque de ne pas s’améliorer de sitôt.
Le quotidien des Iraniennes ne s’améliore pas. Alors que 40 % des diplômées sont au chômage, le gouvernement veut maintenant que les femmes ne dépassent pas 10 % du nombre des fonctionnaires.
Les autorités iraniennes sont en train de mettre en place un système de quotas pour exclure les femmes des examens d’accès à la fonction publique. Survenant dans un contexte de chômage élevé chez les femmes, cette nouvelle a jeté de sérieux doutes sur la position du président Hassan Rohani vis-à-vis d’une présence croissante des femmes dans la société.
Le 18 septembre s’est tenu, à l’échelon national, l’examen d’embauche du ministère de l’Éducation, auquel 178 000 candidats ont participé. La date des résultats n’est pas clairement définie, mais il est d’ores et déjà certain que, quelles que soient les notes obtenues par les candidates, elles ne représenteront que 10 % des recrutés. Cette regrettable orientation ressort des directives d’inscription concernant l’examen de cette année. Il y est stipulé que, sur les 3 703 postes d’enseignant à pourvoir, seulement 630 iront à des femmes, les 3 073 restants étant réservés aux hommes. Les femmes postulant à Téhéran semblent les plus touchées, puisque, sur les 190 nouvelles recrues du ministère de l’Éducation, il n’y aura que 6 femmes.
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Voir aussi : « Être une femme en Iran » (26 janvier 2011)