Les relations entre les Iraniens et les Arabes n’ont jamais été au beau fixe. Les différences sont nombreuses : langue, religion, culture… C’est dans ce contexte de tension continue – les victimes de la bousculade de la Mecque n’ont fait accentuer l’animosité entre les deux pays – que Sara Masry, une jeune étudiante Saoudienne, à Téhéran, raconte sa vie en Iran.
L’Iran et l’Arabie saoudite n’ont jamais été en bons termes. L’Iran est une théocratie chiite, alors que l’Arabie saoudite est le haut lieu du wahhabisme, un courant sunnite ultraconservateur. Les guerres en Syrie et au Yémen, où les deux pays s’affrontent par groupes armés interposés, ont encore davantage tendu les relations entre Riyad et Téhéran. Dernier événement en date : la bousculade meurtrière de la Mecque qui a tué 1 633 personnes, dont plusieurs centaines d’Iraniens. Le ton est monté entre les deux pays. Selon les autorités saoudiennes, certains pèlerins iraniens sont à l’origine de la bousculade. De son côté, Téhéran a dénoncé la gestion inepte de l’incident par l’Arabie saoudite.
Après la bousculade, des Iraniens ont manifesté devant l’ambassade saoudienne de Téhéran et le consulat à Mahshad. En Arabie saoudite, certains imams sont allés jusqu’à affirmer que tuer des chiites était « halal », donc autorisé.
Dans ce contexte, une blogueuse saoudienne, Sara Masry, qui vit et étudie à Téhéran depuis 10 mois, a fait le choix de parler de sa vie en Iran. Elle évite toutefois de parler politique, sauf à une exception : lors de la bousculade de la Mecque elle écrit : « Cet événement concentre maintenant les tensions entre les deux peuples, et repousse pour une dizaine d’années la compréhension mutuelle et l’empathie entre nous ». Le sujet est trop sensible dans les deux pays pour aller plus loin.
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Voir aussi :
« Les relations irano-arabes » (décembre 2005)
« L’Iran et les pays arabes, une relation ambivalente et compliquée »
« L’image des iraniens dans les manuels scolaires arabes » (1996)